Réduction des impôts, avantages fiscaux pour l’emploi et le financement

Le président du Gouvernement a annoncé que la réforme fiscale profitera à 12 millions d’espagnols et, qu’aujourd’hui, un forfait de cotisation à la Sécurité Sociale de 100 euros, aux fins de créer de l’emploi net, entre en vigueur.  Mariano Rajoy, lors de son discours pendant le débat sur l’état de la nation, a réalisé un bilan des réformes mises en œuvre par l’Exécutif, ainsi que de leurs conséquences sur l’évolution de l’économie espagnole, et a exposé les réformes que l’Exécutif mettra en œuvre au cours de la deuxième moitié de la législature. À son avis, les conditions dans lesquelles l’Espagne affronte son avenir immédiat, non plus avec “espoir, mais ambition”, ont expérimenté un “changement de tendance” depuis le débat sur l’état de la nation de l’année précédente : “Nous avons inversé le sens de notre route ; nous sommés passés du recul au progrès, de la chute à la reprise, de la menace à l’espoir”. Ces perspectives permettent d’envisager une révision à la hausse de la prévision de croissance du PIB, de 1% cette année et de 1,5% l’année prochaine. D’après Rajoy, “le secteur extérieur demeurera le protagoniste principal, avec un solde positif au bilan, au poste compte courant, et au capital, de 2% en 2014 et de 2,5% en 2015″, a-t-il affirmé. Tout ceci permettra de progresser en direction de “notre objectif primordial : promouvoir la création d’emploi”. En ce sens, le président a assuré que “cette année 2014, l’emploi enfin net sera créé”.

Réforme fiscale et avantages fiscaux en matière d’emploi

Mariano Rajoy a expliqué que tout ceci démontre que les sacrifices de l’ensemble de la société espagnole portent leurs fruits et que “le  moment de mitiger bon nombre des exigences que nous nous sommes imposées, forcés par la réalité, est arrivé”. Une bonne partie des nouveautés de la réforme fiscale s’inscrira dans ce cadre, certaines d’entre elles ayant été annoncées par le président, comme la modification de la structure de l’Impôt sur le Revenu qui “allègera la charge fiscale”, avec une incidence spéciale sur les revenus moyens et peu élevés, 12 millions de contribuables tireront ainsi profit” de la réforme à compter de 2015. En outre, les travailleurs gagnant moins de 12.000 euros par an ne paieront pas l’impôt et les déductions fiscales seront plus avantageuses pour les familles, puisque le minimum personnel par enfant et ascendant augmentera de manière significative, ainsi que grâce au soin apporté aux personnes handicapées. Le président a également fait référence à la promotion en matière de création d’emploi stable, grâce à une réduction des charges sociales. Il a concrètement annoncé, “effectif dès aujourd’hui”, la création d’un forfait de cotisation à la Sécurité Sociale. La mesure, qui sera approuvée vendredi par le Conseil des Ministres, permettra à toute entreprise souhaitant engager plus de travailleurs, de manière stable et indépendamment de leur âge, de “cotiser à la Sécurité Sociale (en matière de contingences communes) 100 euros par mois et pas un de plus au cours de 24 premiers mois”. Rajoy a également fait référence à l’approbation, avant l’été, d’une Stratégie d’Activation de l’Emploi pour les deux années à venir et à l’implantation d’un nouveau modèle de formation professionnelle pour l’emploi. En outre, il a annoncé que dans le cadre du Plan de Garantie Juvénile, 1.000 jeunes licenciés ou pourvus d’un diplôme supérieur de formation professionnelle seront engagés afin de réaliser des tâches de recherche et de développement.

Financement et internationalisation des entreprises

Le président a souligné qu’aider l’embauche et la capacitation des travailleurs ne suffit pas, il est nécessaire de créer une demande d’emploi en promouvant la naissance et le développement des entreprises. À cette fin, il a annoncé que le Conseil des Ministres en date de vendredi approuvera en outre “un ensemble de lois de promotion du financement, afin d’améliorer la liquidité des entreprises et fortifier le financement non bancaire pour les petites et moyennes entreprises”. Vendredi, le Plan Stratégique d’Internationalisation de l’Économie Espagnole 2014-2015 sera également approuvé, lequel “articulera les ressources publiques à l’appui des entreprises à l’extérieur, dans le but qu’elles puissent acquérir la plus grande efficacité possible”. Dans le cadre de ce pari en faveur de la compétitivité de l’économie, le président a assuré que les administrations ne pourront pas demeurer en marge, étant donné qu’elles jouent un rôle fondamental au sein de l’état du bien-être. À ces effets, une Loi sur le Régime Juridique des Administrations Publiques sera approuvée, “qui, pour la première fois, incorporera une réglementation spécifique et stricte de l’Administration institutionnelle”, et affrontera le problème de la morosité en définissant les délais moyens de paiement de chaque administration et les rendra publics.

Défense de la Constitution

Pendant son discours, le président du Gouvernement a réaffirmé sa position au regard de l’annonce de la convocation d’un référendum d’autodétermination en Catalogne : “L’Espagne est un État de Droit où la loi nous gouverne tous. Le gouvernement se soucie, énormément, du sort de toutes les personnes qui vivent en Catalogne et se soucie, énormément, que son bienêtre et son avenir soient aventureux. Les espagnols n’ont connu qu’une seule situation, celle de l’unité, nous ne souhaitons pas la briser, ce qui ne nous convient en outre pas”. Il a souligné que “personne ne peut priver unilatéralement l’ensemble du peuple espagnol de son droit à décider de son avenir. Personne, ni le Gouvernement que je préside, ni aucun autre pouvoir de l’État, ni même cette Chambre”. En conséquence, il a assuré que “ce référendum ne peut pas se tenir. Il n’est pas légal” et il a ajouté que son “obligation en qualité de président du Gouvernement est de respecter la loi et de la faire respecter ce qui, dans ce cas, implique garantir que personne ne décide à la place de l’ensemble du peuple espagnol sur l’avenir de l’Espagne”. Rajoy a réaffirmé être disposé à dialoguer, “mais dans le cadre de la Constitution”, et il rappelé que la Carta Magna peut être réformée : “Tous ceux souhaitant la modifier peuvent l’envisager, mais en suivant les étapes et les règles que la Constitution elle-même établit”. À son avis, “ni l’avenir des catalans, ni leur bien-être, ni leur coexistence ne seront assurées en  renversant la loi, en se montrant aventureux, en semant le doute, ni en maquillant la gravité des conséquences”. Traduit du site du gouvernement espagnol par Le Courrier d’Espagne – Sol Marzellier de Pablo (www.smtraductores.com)

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