Sans obligation de visa, l’Espagne gagnerait 2 millions de touristes russes de plus

Les Russes semblent vivre avec l’Espagne une histoire d’amour contrariée par la paperasse administrative. Alors qu’on recense près d’1,1 millions de visiteurs russes sur le territoire espagnol pour l’année 2012 (soit 40% de plus qu’en 2011), les tours opérateurs estiment le potentiel de la clientèle russe à près de 3 millions, soit l’équivalent du marché touristique russe pour la Turquie.

Troisième destination favorite de la population russe après la Turquie et l’Egypte, l’Espagne souffre de l’obligation de visa à ses frontières qui décourage les potentiels touristes et freine la croissance de la demande. En effet, la péninsule ibérique répond parfaitement aux critères de satisfaction russes, grâce à sa localisation, son climat, et son offre culturelle. Mais la question des visas entre l’espace Schengen et le territoire russe reste une pomme de discorde diplomatique entre Bruxelles et Moscou. Malgré les avancées réalisées depuis le début de cette année 2013 (Bruxelles ayant notamment cédé sur l’obligation de visa pour les détenteurs de passeport de service en mars dernier), la question d’une abolition totale de visa entre la Russie et l’UE reste un sujet brûlant pour certains pays. L’Allemagne ou la Pologne par exemple préfèrent opter pour une étape intermédiaire de deux-trois ans, avec un simple assouplissement des procédures de demande de visa. Ainsi, on estime que les touristes russes pourront commencer à découvrir l’Espagne sans contrainte à partir de 2018.

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